Terres du Sud lance ses collectifs d’expérimentations en agroécologie

Expea. Cet acronyme, pour Expérimentation en agroécologie, est le nom choisi par Terres du Sud pour ses collectifs d’agriculteurs qui vont tester des pratiques visant à accélérer la transition. Cinq collectifs réunissant des agriculteurs volontaires de toutes les filières seront lancés dans quelques semaines, avec le sol comme principal outil.

La volonté pour Terres du Sud et la quarantaine d’agriculteurs participant est d'« identifier ce qui permet de mettre en place des mesures agroécologiques en faisant prendre le moins de risques possible aux exploitations », résume Fabien Kaufling, directeur de l’agrodistribution de Terres du Sud. Les expérimentations, les moyens techniques (semences, analyses de sol…) et l’accompagnement agronomique sont financés à 50-50 par la coopérative du Lot-et-Garonne et par l’Agence de l’eau Adour-Garonne.

Une approche holistique

Notons une nouveauté dans cette démarche : « Jusque-là, sur l’agroécologie, on travaillait en ''one shot'', par bout, sur les couverts végétaux, sur l’eau…, admet le dirigeant. L’idée, avec Expea, c’est d’avoir une approche holistique, donc de l’ensemble du système, et en pluriannuel. » Ces expérimentations vont en effet durer cinq ans, « parce qu’on est obligé de travailler sur le temps long », reprend-il. Des indicateurs précis répondant à des problématiques agronomiques mais aussi économiques seront suivis pendant ces cinq années.

Cela dit, « on ne va pas attendre cinq ans pour avancer, sur la promotion des couverts végétaux par exemple », s’exclame Fabien Kaufling. En effet, ces initiatives, dont le lancement d’Expea, répondent aux « pressions sociétales et environnementales. Un objectif important pour nous est de satisfaire aux demandes des filières et de leurs cahiers des charges en termes d’amélioration des pratiques. Bref, c’est un impératif pour Terres du Sud de proposer des solutions à nos adhérents. »